Accueil Société Coopération tuniso-italienne : De bon augure pour le cheptel camelin

Coopération tuniso-italienne : De bon augure pour le cheptel camelin

 

On dénombre 80.000 têtes et 23.000 éleveurs en Tunisie, un cheptel qui revêt une importance à caractère économique, social, environnemental et culturel.

Le secteur camelin bute encore sur certaines entraves, et même si l’Etat n’a pas cessé d’œuvrer pour l’importance de cette espèce de ruminants, il demeure que les résultats sont en deçà des espérances.  MVI (Medical Veterenary International) et son partenaire GMS se portent comme le garde-fou de ce cheptel pour lui conférer l’intérêt qui lui sied le mieux, en référence à la stratégie nationale de développement du secteur camelin.

De nouveaux horizons

De nouveaux horizons à explorer grâce à une coopération tuniso-italienne fructueuse avec un réseau de compétences vétérinaires, comme nous le confirme Dr Mohamed Methnani, coordinateur de MVI, qui, à travers un long séjour en Italie, a tissé des relations solides avec les Italiens. Après la participation de chercheurs italiens du département de médecine vétérinaire de l’institut de Sassari en Sardaigne, au symposium international à Tozeur en mars 2020, cette coopération enrichissante atteint sa vitesse de croisière à l’occasion de la visite récente, dans notre pays, des responsables de l’institut Zoo prophylactique et sanitaire de la région Umbria et Marche en Italie.

Une délégation de sommités en médecine vétérinaire, conduite par Dr Vincenzo Caputo, directeur général de l’Izsum, a séjourné en Tunisie dans le cadre d’un récent accord de collaboration scientifique, conclu entre (MVI-GMS) et l’institut italien. Dr Methnani, coordinateur de MVI, ajoute que « cette collaboration est conforme aux objectifs stratégiques des deux organisations en matière de coopération internationale». Accompagnée des responsables de MVI, avec à leur tête le président Dr Khaled Hichri, et après une entrevue à la direction générale des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, la délégation italienne s’est rendue dans différentes institutions, à savoir l’Institut de recherches vétérinaires de Tunis, l’Ecole nationale de médecine vétérinaire, le Centre de biotechnologie de Tunis.

Le périple des Italiens s’est poursuivi dans le centre de formation  professionnelle de l’élevage bovin et au laboratoire de diagnostic vétérinaire (Labvet international). Les hôtes de la Tunisie se sont acquittés des conditions de collecte du lait, en se rendant dans le mégacentre de collecte de Borj El Amri, où ils ont pris connaissance de la chaîne de collecte du lait du producteur aux usines laitières.  Autant d’axes sur lesquels a pivoté le séjour des médecins vétérinaires italiens qui ont eu l’opportunité de prendre connaissance des efforts entrepris dans ce secteur, avec en point de mire les possibilités de collaboration de l’Izsum avec ces institutions tunisiennes, et qui porteront sur plusieurs thématiques.

Promotion de la recherche développement

Ainsi, les entretiens bilatéraux se sont focalisés sur l’échange d’informations et données inhérentes aux maladies animales émergentes dans les pays méditerranéens, la promotion de la recherche-développement de la race autochtone animale, au vu de son rôle capital dans la biodiversité et le développement durable. Les Italiens ont manifesté un vif intérêt pour la protection et la préservation du patrimoine Zoo technique et socio-culturel. Une coopération tuniso-italienne qui présage des  acquis de taille pour le cheptel camelin, déjà au centre d’un intérêt particulier grâce à un partenariat MVI-GMS fructueux, matérialisé par les journées scientifiques organisées à Tozeur et Beni Mhira dans le gouvernorat de Tataouine.

Certes, ce partenariat affiche déjà des retombées positives sur le cheptel dans notre pays et plus particulièrement les régions où le dromadaire est l’animal emblématique, mais d’après Dr Methnani, «il est impératif d’instaurer des études académiques approfondies dans le cursus universitaire de l’école nationale de médecine vétérinaire de Sidi Thabet. Cela permettra de faciliter l’installation des jeunes dans le Sud tunisien et une meilleure intégration des étudiants dans les circuits de coopération internationale».

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